Bumba Massa
V70
EN QUELQUES MOTS
S’il célèbre avec l'album V70 ses 54 ans de musique, Bumba Massa a gardé l’enthousiasme communicatif dont font preuve en général les jeunes chanteurs. La passion avec laquelle il présente son nouveau projet est perceptible dans ses mots comme elle se lit dans ses yeux.
S’il célèbre avec l'album V70 ses 54 ans de musique, Bumba Massa a gardé l’enthousiasme communicatif dont font preuve en général les jeunes chanteurs. La passion avec laquelle il présente son nouveau projet est perceptible dans ses mots comme elle se lit dans ses yeux.
S’il célèbre avec l'album V70 ses 54 ans de musique, Bumba Massa a gardé l’enthousiasme communicatif dont font preuve en général les jeunes chanteurs. La passion avec laquelle il présente son nouveau projet est perceptible dans ses mots comme elle se lit dans ses yeux.
STYLE
Rumba congolaise / Afro-beat
« Ma voix est comme le bon vin : plus elle vieillit, meilleure elle est », assure le chanteur, dont le secret tient peut-être à sa volonté de toujours chercher à progresser. « On ne peut pas faire quelque chose qu’on n’a pas appris, mais quand on a appris, il faut continuer à apprendre. Ne jamais s’arrêter », estime ce vétéran de la rumba. L’artiste fait montre de toute son expérience dans les chansons de ce disque baptisé V70, une formule pour évoquer les valeurs d’un homme qui a dépassé les 70 ans.
La trajectoire de Bumba Massa illustre le fonctionnement de cette galaxie à part que constitue la musique congolaise : aussi loin que remontent les souvenirs, cet univers impitoyable a toujours été agité par des scissions au sein des formations phares, reformations parallèles et autres mouvements browniens des chanteurs et musiciens.
Lui qui a collaboré avec des musiciens de La Havane dans son album Apostolo en 2010 affichait déjà son attirance pour Cuba avec son premier groupe dénommé Cubana Jazz, au début des années 60, juste après l’indépendance obtenue de la Belgique. Le jeune homme d’alors a laissé tomber la guitare, apprivoisée grâce à son père, et opté pour le chant, pratiqué à un coin de rue à ses débuts avec quelques grands frères du quartier.
Et puis il y a la bande très populaire de l’OK Jazz qui réside à côté de chez lui et qu’il a l’occasion de fréquenter, d’observer : « J’étais animé par leur façon de vivre : comment ils s’habillaient, comment ils marchaient... », sourit Bumba. D’un orchestre à l’autre, d’un bar-dancing à l’autre, d’une rencontre à l’autre, le chanteur qu’il est cultive son talent et profite des conseils. Au sein de Conga 68, le patron Jean Bokelo le pousse à utiliser sa voix puissante dans un registre plus large, à la faire davantage monter. « C’est à partir de là que j’ai voulu chanter comme mon idole, Vicky Longomba », raconte Samuel Bumba – son identité pour l’état civil. Vicky Longomba est le chanteur phare de l’OK Jazz cofondé avec Franco. Lorsqu’il choisit de faire route à part en 1972, il propose à Bumba Massa de le rejoindre dans l’orchestre Lovy du Zaire. « Qu’un monsieur de ce calibre-là vienne me solliciter pour que je sois à ses côtés, c’était grandiose pour moi ! », se souvient-il.
Les marques de reconnaissance s’enchainent : en 1976, à son tour, Franco le recrute dans sa formation emblématique qui fête ses vingt ans. Puis, ce sera Henri Bowane, père spirituel de Franco et bien sûr pionnier légendaire de la rumba congolaise au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, qui lui donnera son propre surnom, Madra Stego, que Bumba a choisi d’accoler aujourd'hui à son nom de scène.
Parce qu’au Togo, un studio 24 pistes a ouvert, alors que Kinshasa n’a encore que des consoles deux pistes rudimentaires à offrir aux musiciens, Bumba s’exile à Lomé à la fin des années 70. Il y conçoit son premier disque, en 1981, sur lequel figurait la version originale de Gare à toi. Le suivant, L’Argent et la Femme, paru en 1982, lui vaut d’être repéré et produit à Paris par Ibrahima Sylla, personnage clé dans l’ascension de nombreux artistes africains hors de leur continent. Les albums Dovi, puis Maria Theresa, suivis par Baromètre permettent à l’artiste venu s’installer en France en 1989 d’être en phase avec les évolutions de la musique congolaise, secouée par la vague soukous. Une décennie plus tard, au sein du groupe Kékélé, all stars de chanteurs congolais, Bumba Massa joue un rôle primordial lorsque la rumba d’antan signe son revival.
« Ma voix est comme le bon vin : plus elle vieillit, meilleure elle est », assure le chanteur, dont le secret tient peut-être à sa volonté de toujours chercher à progresser. « On ne peut pas faire quelque chose qu’on n’a pas appris, mais quand on a appris, il faut continuer à apprendre. Ne jamais s’arrêter », estime ce vétéran de la rumba. L’artiste fait montre de toute son expérience dans les chansons de ce disque baptisé V70, une formule pour évoquer les valeurs d’un homme qui a dépassé les 70 ans.
La trajectoire de Bumba Massa illustre le fonctionnement de cette galaxie à part que constitue la musique congolaise : aussi loin que remontent les souvenirs, cet univers impitoyable a toujours été agité par des scissions au sein des formations phares, reformations parallèles et autres mouvements browniens des chanteurs et musiciens.
Lui qui a collaboré avec des musiciens de La Havane dans son album Apostolo en 2010 affichait déjà son attirance pour Cuba avec son premier groupe dénommé Cubana Jazz, au début des années 60, juste après l’indépendance obtenue de la Belgique. Le jeune homme d’alors a laissé tomber la guitare, apprivoisée grâce à son père, et opté pour le chant, pratiqué à un coin de rue à ses débuts avec quelques grands frères du quartier.
Et puis il y a la bande très populaire de l’OK Jazz qui réside à côté de chez lui et qu’il a l’occasion de fréquenter, d’observer : « J’étais animé par leur façon de vivre : comment ils s’habillaient, comment ils marchaient... », sourit Bumba. D’un orchestre à l’autre, d’un bar-dancing à l’autre, d’une rencontre à l’autre, le chanteur qu’il est cultive son talent et profite des conseils. Au sein de Conga 68, le patron Jean Bokelo le pousse à utiliser sa voix puissante dans un registre plus large, à la faire davantage monter. « C’est à partir de là que j’ai voulu chanter comme mon idole, Vicky Longomba », raconte Samuel Bumba – son identité pour l’état civil. Vicky Longomba est le chanteur phare de l’OK Jazz cofondé avec Franco. Lorsqu’il choisit de faire route à part en 1972, il propose à Bumba Massa de le rejoindre dans l’orchestre Lovy du Zaire. « Qu’un monsieur de ce calibre-là vienne me solliciter pour que je sois à ses côtés, c’était grandiose pour moi ! », se souvient-il.
Les marques de reconnaissance s’enchainent : en 1976, à son tour, Franco le recrute dans sa formation emblématique qui fête ses vingt ans. Puis, ce sera Henri Bowane, père spirituel de Franco et bien sûr pionnier légendaire de la rumba congolaise au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, qui lui donnera son propre surnom, Madra Stego, que Bumba a choisi d’accoler aujourd'hui à son nom de scène.
Parce qu’au Togo, un studio 24 pistes a ouvert, alors que Kinshasa n’a encore que des consoles deux pistes rudimentaires à offrir aux musiciens, Bumba s’exile à Lomé à la fin des années 70. Il y conçoit son premier disque, en 1981, sur lequel figurait la version originale de Gare à toi. Le suivant, L’Argent et la Femme, paru en 1982, lui vaut d’être repéré et produit à Paris par Ibrahima Sylla, personnage clé dans l’ascension de nombreux artistes africains hors de leur continent. Les albums Dovi, puis Maria Theresa, suivis par Baromètre permettent à l’artiste venu s’installer en France en 1989 d’être en phase avec les évolutions de la musique congolaise, secouée par la vague soukous. Une décennie plus tard, au sein du groupe Kékélé, all stars de chanteurs congolais, Bumba Massa joue un rôle primordial lorsque la rumba d’antan signe son revival.
« Ma voix est comme le bon vin : plus elle vieillit, meilleure elle est », assure le chanteur, dont le secret tient peut-être à sa volonté de toujours chercher à progresser. « On ne peut pas faire quelque chose qu’on n’a pas appris, mais quand on a appris, il faut continuer à apprendre. Ne jamais s’arrêter », estime ce vétéran de la rumba. L’artiste fait montre de toute son expérience dans les chansons de ce disque baptisé V70, une formule pour évoquer les valeurs d’un homme qui a dépassé les 70 ans.
La trajectoire de Bumba Massa illustre le fonctionnement de cette galaxie à part que constitue la musique congolaise : aussi loin que remontent les souvenirs, cet univers impitoyable a toujours été agité par des scissions au sein des formations phares, reformations parallèles et autres mouvements browniens des chanteurs et musiciens.
Lui qui a collaboré avec des musiciens de La Havane dans son album Apostolo en 2010 affichait déjà son attirance pour Cuba avec son premier groupe dénommé Cubana Jazz, au début des années 60, juste après l’indépendance obtenue de la Belgique. Le jeune homme d’alors a laissé tomber la guitare, apprivoisée grâce à son père, et opté pour le chant, pratiqué à un coin de rue à ses débuts avec quelques grands frères du quartier.
Et puis il y a la bande très populaire de l’OK Jazz qui réside à côté de chez lui et qu’il a l’occasion de fréquenter, d’observer : « J’étais animé par leur façon de vivre : comment ils s’habillaient, comment ils marchaient... », sourit Bumba. D’un orchestre à l’autre, d’un bar-dancing à l’autre, d’une rencontre à l’autre, le chanteur qu’il est cultive son talent et profite des conseils. Au sein de Conga 68, le patron Jean Bokelo le pousse à utiliser sa voix puissante dans un registre plus large, à la faire davantage monter. « C’est à partir de là que j’ai voulu chanter comme mon idole, Vicky Longomba », raconte Samuel Bumba – son identité pour l’état civil. Vicky Longomba est le chanteur phare de l’OK Jazz cofondé avec Franco. Lorsqu’il choisit de faire route à part en 1972, il propose à Bumba Massa de le rejoindre dans l’orchestre Lovy du Zaire. « Qu’un monsieur de ce calibre-là vienne me solliciter pour que je sois à ses côtés, c’était grandiose pour moi ! », se souvient-il.
Les marques de reconnaissance s’enchainent : en 1976, à son tour, Franco le recrute dans sa formation emblématique qui fête ses vingt ans. Puis, ce sera Henri Bowane, père spirituel de Franco et bien sûr pionnier légendaire de la rumba congolaise au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, qui lui donnera son propre surnom, Madra Stego, que Bumba a choisi d’accoler aujourd'hui à son nom de scène.
Parce qu’au Togo, un studio 24 pistes a ouvert, alors que Kinshasa n’a encore que des consoles deux pistes rudimentaires à offrir aux musiciens, Bumba s’exile à Lomé à la fin des années 70. Il y conçoit son premier disque, en 1981, sur lequel figurait la version originale de Gare à toi. Le suivant, L’Argent et la Femme, paru en 1982, lui vaut d’être repéré et produit à Paris par Ibrahima Sylla, personnage clé dans l’ascension de nombreux artistes africains hors de leur continent. Les albums Dovi, puis Maria Theresa, suivis par Baromètre permettent à l’artiste venu s’installer en France en 1989 d’être en phase avec les évolutions de la musique congolaise, secouée par la vague soukous. Une décennie plus tard, au sein du groupe Kékélé, all stars de chanteurs congolais, Bumba Massa joue un rôle primordial lorsque la rumba d’antan signe son revival.
Prolongement naturel de cette démarche artistique désormais effectuée en solo, les onze titres de ce nouvel album V70 enregistré à Paris avec une équipe sur-mesure mettent en évidence un savoir faire qui rend leur auteur unique aujourd’hui.
Capable de modeler le français aussi bien que le lingala pour lui faire épouser les courbes généreuses de la rumba, il donne à sa voix des intonations qui transcendent les langues pour en faire son instrument de prédilection et chanter des thèmes qui n’ont pas d’âge.
Amour, qui es-tu ? questionne-t-il avec innocence en début d’album, avant de partager sa vision de la vie sur L’espoir me rassure, un titre qu’il considère comme « une prière ».
L’artiste se glisse aussi dans les mots de Vicky Longomba pour lui rendre enfin cet hommage auquel il tenait tant : avec Conseil d’ami, emprunté au répertoire de Lovy du Zaïre, mais aussi dans le medley Souvenirs Vicky Longomba, qui réunit trois chansons (Cheri Lovy, Dis Tonton, Sentiment Emonami) de l’époque où son idole était au micro au sein de l’OK Jazz.
Un flambeau musical que Bumba Massa brandit avec le panache de ceux qui connaissent l’histoire.
Prolongement naturel de cette démarche artistique désormais effectuée en solo, les onze titres de ce nouvel album V70 enregistré à Paris avec une équipe sur-mesure mettent en évidence un savoir faire qui rend leur auteur unique aujourd’hui.
Capable de modeler le français aussi bien que le lingala pour lui faire épouser les courbes généreuses de la rumba, il donne à sa voix des intonations qui transcendent les langues pour en faire son instrument de prédilection et chanter des thèmes qui n’ont pas d’âge.
Amour, qui es-tu ? questionne-t-il avec innocence en début d’album, avant de partager sa vision de la vie sur L’espoir me rassure, un titre qu’il considère comme « une prière ».
L’artiste se glisse aussi dans les mots de Vicky Longomba pour lui rendre enfin cet hommage auquel il tenait tant : avec Conseil d’ami, emprunté au répertoire de Lovy du Zaïre, mais aussi dans le medley Souvenirs Vicky Longomba, qui réunit trois chansons (Cheri Lovy, Dis Tonton, Sentiment Emonami) de l’époque où son idole était au micro au sein de l’OK Jazz.
Un flambeau musical que Bumba Massa brandit avec le panache de ceux qui connaissent l’histoire.
Prolongement naturel de cette démarche artistique désormais effectuée en solo, les onze titres de ce nouvel album V70 enregistré à Paris avec une équipe sur-mesure mettent en évidence un savoir faire qui rend leur auteur unique aujourd’hui.
Capable de modeler le français aussi bien que le lingala pour lui faire épouser les courbes généreuses de la rumba, il donne à sa voix des intonations qui transcendent les langues pour en faire son instrument de prédilection et chanter des thèmes qui n’ont pas d’âge.
Amour, qui es-tu ? questionne-t-il avec innocence en début d’album, avant de partager sa vision de la vie sur L’espoir me rassure, un titre qu’il considère comme « une prière ».
L’artiste se glisse aussi dans les mots de Vicky Longomba pour lui rendre enfin cet hommage auquel il tenait tant : avec Conseil d’ami, emprunté au répertoire de Lovy du Zaïre, mais aussi dans le medley Souvenirs Vicky Longomba, qui réunit trois chansons (Cheri Lovy, Dis Tonton, Sentiment Emonami) de l’époque où son idole était au micro au sein de l’OK Jazz.
Un flambeau musical que Bumba Massa brandit avec le panache de ceux qui connaissent l’histoire.